Le lien échiquéen.
Juillet 1965.
Publié par l’AEPA,
WEINBLUM CH.,
13 rue Lavigerie,
54-Nancy.
C.C.P.: AEPA NANCY 1700.80.
Sommaire:
–Histoire des échecs.
–T.H.: réforme, résultats, classement.
–A propos du championnat.
–La coupe de l’amitié.
–Editorial du secrétaire.
–Aperçu financier.
–Nouvelles diverses.
Histoire des échecs.
(suite).
En outre, il semble probable que dès le début, le jeu se pratiquait sur un échiquier de 64 cases avec pièces différentes et placées comme de nos jours. Leur marche, toutefois, présentait quelques différences. Le roi avait la même marche que celle d’aujourd’hui; le ministre allait sur l’une des cases voisines obliques; le char, appelé aussi «bateau» ou «chameau», sautait sur la 3.me case diagonale; le cheval jouait comme notre cavalier; l’éléphant comme notre tour; et le soldat marchait comme notre pion, mais d’un pas seulement. Les anciens égyptiens semblent avoir pratiqué un jeu ayant avec le nôtre certaine analogie.
Les documents relatifs à ce sujet sont très peu nombreux pour nous permettre d’en tirer une conclusion définitive. Voici les principaux.
Des images fort anciennes, peintes ou sculptées, représentent deux joueurs assis face à face, manoeuvrant des pièces uniformes.
Une autre peinture trouvée dans le palais du roi RHAMSES III à THEBES, représente ce monarque jouant avec des pièces semblables.
En outre, des fouilles faites à Thèbes ont mis à découvert plusieurs pièces du jeu de RHAMSES; elles sont en bois et empruntent la forme de petites quilles, les unes noires, les autres blanches ou rouges, mais toujours celles d’un même jeu sont de même forme et de même hauteur.
Bien que l’image représentant les joueurs de profil, ne montre pas qu’il s’agisse d’un échiquier, le coffret rectangulaire qui figure sur cette image et surtout les dessins recueillis montrant des porteurs soutenant une grande tablette divisée en carreaux blancs et de couleurs, laissent à supposer qu’il s’agirait d’échecs et d’échiquier.
A l’appui de cette supposition on peut invoquer que les pièces uniformes étaient, soit en bois, en verre, en porcelaine, et pouvaient être gravées d’inscriptions diverses.
Par contre, la principale objection touchant l’origine égyptienne est la pratique actuelle en Egypte et chez les Arabes du jeu de dame qui, sous le nom de «DAMEH», se joue toujours avec les petites quilles précitées.
Des fouilles plus récentes en Chypre confirmeraient le rejet de l’origine égyptienne. On y a déterré une boîte de jeux en ivoire montrant un damier sur la face supérieure et contenant des pièces plates et rondes. Cette boîte qui représente une oeuvre d’art attribuable au XII siècle avant Jésus Christ, témoignerait évidemment de la haute ancienneté du damier, mais non de l’échiquier.
Les chinois pratiquent un jeu ayant une certaine ressemblance avec les échecs; toutefois il est sensiblement différent et n’accuse guère une origine indienne. D’abord l’échiquier est tout autre: de 64 cases, il est séparé au milieu par une rivière ou «HOA KI» qui ne peut être franchie par toutes les pièces. Celles-ci ont la forme de jetons sur lesquels le nom est inscrit; elles manoeuvrent sur les points d’intersection d’un tracé conventionnel. Elles sont au nombre de 9 : un général appelé «TSIANG» pour les rouges, et «TSOUY» pour les noirs; 2 conseillers «SSC»; 2 ministres du côté rouge et 2 éléphants «SIANG» du côté noir; 2 chevaux «MA» et 2 chars «TCHE».
En avant de ces pièces se placent 2 autres appelées «PAOV»: canon; enfin, plus avant encore, 5 pions «PING» du côté noir et «TSO» du côté rouge, ce qui fait 16 pièces de chaque côté.
Les lignes diagonales du centre constituent le palais «KONG», d’où le général et ses 2 conseillers ne peuvent sortir. En raison même de la manœuvre par les points d’intersection, les pièces n’ont qu’une marche assez éloignée de celle des échecs indiens. Aussi nos historiographes sont-ils presque tous d’accord pour rejeter toute parenté avec ceux-ci. Il serait fastidieux de rapporter les fables et légendes sur l’invention du jeu chinois, elles sont aussi douteuses que sur celles du jeu d’échecs. Toutefois, il n’est pas sans intérêt de consigner que les écrivains chinois en font remonter l’introduction chez eux à l’an 537 de notre ère, sous le règne de VOUTI, qui correspond aux premières années de celui du roi persan FAUSHIRWAN et de l’origine des échecs en Perse, cela d’après le témoignage unanime des historiens persans.
La littérature ancienne de l’Inde mentionne un jeu appelé «TCHATURANGA», ayant la dimension de notre échiquier et dont le placement initial des pièces est semblable au nôtre. Bien que ces vieux documents n’en parlent qu’incidemment, ils y reviennent si souvent, qu’ils autorisent à croire à sa grande pratique.
Toutefois, ce n’est pas là une raison de lui supposer une origine plus ancienne. Le manuscrit le plus ancien qui parle des échecs serait un poème de BANA, du VII siècle, ce qui permet de croire à l’existence des échecs à cette époque.
Le tournoi du handicap.
Par CL. FAIVRE.
Résultats au 30-06-1965.
Bertrand 327-335
Schneider 4-5
Bonnard 088-092
Lemaire 2-8
Bruger 051-063
Cattaert 6-2
Cattaert 022-032
Bruger 2-6
Frauenfelder 2-6
Veiber 2-6
Cherrier 019-023
Duhen 219-239
Cherrier 6-2
Huchet 6-2
Faivre 198-200
Frauenfelder 230-253
Bertrand 5-4
Cattaert 6-2
Schneider 2-6
Huchet 174-201
Duhen 2-6
Vandewalle 8-2
Veiber 6-2
Weinblum 6-2
Hurard 003-007
Poyet 2-6
Joly 012-016
Veiber 4-4
Kniebihli 160-164
Legueltel 090-094
Lux 4-4
Lemaire 034-056
Bonnard 8-2
Wainblum 6-2
Lux 182-188
Madeleine 152-170
Duhen 6-2
Philippoteaux 6-2
Marchand 123-126
Vabois 3-6
Maszeck 006-008
Veiber 2-6
Martin 12-16
Veiber 2-6
Noirot 060-065
Philippoteaux 091-095
Madeleine 2-6
Pluchon 126-154
Moulin 8-0
Vandewalle 6-2
Poyet 190-232
Hurard 6-2
Réthoré 6-2
Veiber 6-2
Réthoré 039-043
Poyet 2-6
Saurel 242-248
Schneider 008-040
Faivre 8-2
Frauenfelder 6-2
Kniebihli 5-4
Schnitzler 187-203
Poyet 2-6
Veiber 6-2
Vabois 258-294
Frauenfelder 6-2
Huchet 6-3
Lux 6-2
Noirot 6-3
Schneider 6-2
Vandewalle 8-38
Moulin 8-0
Noirot 6-2
Pluchon 2-6
Poyet 2-6
Veiber 033-097
Cherrier 6-2
Martin 6-2
Schnitzler 2-6
Weinblum 2-6
Weinblum 76-101
Saurel 3-6
Schnitzler 8-2
Veiber 2-6
Veiber 2-6
Wenzlaff 088-090
Veiber 2-8
Les membres du Bureau de l’AEPA viennent de mettre sur pied un nouveau système d’attribution des points du T.H. Nous espérons qu’il sera plus juste, plus équitable que l’ancien. Il a pris effet dès le 01-07-1965. Voici comment se répartissent les points.
–01, Entre joueurs de même division: gagnant 3, perdant 0, nul 2.
–02, Entre joueurs de divisions contigüs: supérieure gagnant 3, perdant 1; inférieure gagnant 4, perdant 0; nul: supérieur 2, inférieur 3.
–03, Entre joueurs de divisions extrèmes: supérieure gagnant 3, perdant 1; inférieur gagnant 6, perdant 0; nul: supérieur 2; inférieur 4.
A propos du championnat.
Après la nullité de leur partie demandée par LEGUELTEL et acceptée par LUX, voici le classement de la première division après la première ronde du championnat en cours:
–1, Legueltel, 7.
–2, Bertrand et Vabois, 6.
–4, Nelson, 4.
–5, Lang et Saurel, 2.
–7, Lux, 1.
Pas de nouveaux résultats de ronde 2.
Division II:
–Schneider Frauenfelder 1-0.
–Frauenfelder Schneider 0-1.
–Faivre Peillonnex 1-0.
–Pluchon Vandewalle 1-0.
–Vandewalle Pluchon 0-1.
Précisions ultérieures.
Division III:
–Poyet Schnitzler 1-0.
–Schnitzler Poyet 0-1.
–Poyet Réthoré 1-0.
–Réthoré Poyet 0-1.
–Veiber Weinblum 0-1.
–Weinblum Veiber 0-1.
Division IV:
–Bruger Cattaert 1-0.
–Cattaert Bruger 0-1.
Confirment la très bonne tenue de notre ami Bruger.
En conclusion, la première et surtout la quatrième division sont très en retard; c’est sans conteste la troisième qui a fait le plus gros effort, bravo! Les congés annuels approchant, n’oubliez pas de faire suivre votre courrier et surtout ne partez pas sans laisser d’adresse; merci à tous et bonnes vacances à chacun.
J.-CL. BERTRAND
Coupe de l’amitié.
Chers amis, la coupe de l’amitié est enfin terminée après 3 ans de compétition, par la victoire de monsieur Legueltel sur monsieur Lux, deux de nos meilleurs champions, après une bataille acharnée. Nos félicitations à ces deux sympathiques joueurs, qui vont recevoir leur prix, soit 30,00 francs pour le premier, et 20,00 francs pour le second. Quant à la coupe de consolation, elle se poursuit en finale entre messieurs Nelson et Frauenfelder. Que le meilleur gagne! Quelques joueurs m’ont dit de continuer la coupe, mais serons-nous assez nombreux? Vos suggestions m’en donneront une idée. Merci d’avance à tous et mes amitiés à chacun.
J. VABOIS.
Editorial.
Enfin des nouvelles des coupes de l’amitié et de consolation organisées et dotées par l’ami Vabois. Je les croyais perdues à jamais dans le dédale paperassier des PTT entre 2 voyages. Aussi une formule raccourcie s’était-elle ébauchée et il ne reste plus qu’à la soumettre à notre généreux ami Vabois. Ce jour-là, les amis, vous tâcherez de suivre scrupuleusement les 10 commandements du parfait joueur d’échecs afin que la coupe ne s’éternise pas.
G. Vandewalle.
Aperçu financier.
Ancien avoir: 365,83 francs plus 200,00 francs de bons du trésor.
Dépenses: 41,50 francs pour papier et divers;
Recette: 10,00 francs de cotisation.
Avoir au 30-06-1965: 333,33 francs en caisse plus 200,00 francs de bons du trésor.
Ch. Weinblum.
Nouvelles diverses.
Nous sommes heureux d’accueillir parmi nous un nouvel ami d’outre-Pyrénées:
–Hierro A. mr, 12 Santa-Tereza, Murcia, Espagne.
Un souhait: notre ami Saurel serait reconnaissant à tous les participants du tournoi franco-espagnol qui voudraient bien lui faire connaître le nombre de coups et l’état suivant présent de leur partie suivant leur impression personnelle; ainsi pourrait-il peut-être ébaucher une première perspective.
Attention, chers amis, l’adresse de notre trésorier a changé et figure en tête de ce numéro avec notre CCP.
Si les petits échiquiers avec pièces format 16 par 16 centimètres, vous intéressent, inscrivez-vous auprès de notre président, prix 10,00 francs.
Nous rappelons que vos critiques et suggestions sont souhaitées sur le contenu du bulletin.
Fin de la revue.