Le lien échiquéen.
Octobre 1968.
Publié par l’AEPA,
33 rue FLORIAN,
69-VILLEURBANNE.
Tél.: 84 33 68.
C.C.P.: AEPA NANCY 721-38 L.
Sommaire:
–Le mot du Secrétaire.
–La coupe de l’amitié.
–Petites nouvelles de chez nous.
–Page de l’adhérent.
–A propos du championnat.
–Le tournoi du handicap.
Le mot du secrétaire.
Puisque cette fois-ci, les rubriques habituelles ne prennent pas trop de place dans le «lien échiquéen», je me suis permis d’y mettre une étude sur les ouvertures d’après le grand maître SIGMAGUINE. Votre avis sur ce sujet m’intéresserait.
Autre chose, comme nous allons bientôt être de la Fédération Française des Echecs, il serait bon que chacun s’inscrive à un club d’échec, afin de s’entraîner à jouer en tête-à-tête, et à la pendule en écrivant ses coups, afin d’être capable de faire mieux que moi, aux prochaines Olympiades. A moins, bien entendu qu’il n’y ait dans votre ville un cercle d’échec sous l’égide de l’AEPA. A bientôt.
G. VANDEWALLE.
La coupe de l’amitié.
Monsieur VABOIS, le généreux fondateur de la coupe de l’amitié, nous communique:
–Chers amis, avec notre président monsieur POYET, nous avons décidé de rajeunir ce système de compétition déjà vieux de 10 ans qui n’avait qu’un seul défaut, celui de se prolonger beaucoup trop; en effet, pour en sélectionner le vainqueur, il fallait parfois plus de 3 ans, et malgré la simplicité même du fonctionnement de la coupe de l’amitié 1965, 8 poules de 4 adversaires, donc 8 vainqueurs de poules se départageant grâce à des quarts de final, demi-finale et finale, toujours très bien dotées, celui qui recevra la jolie coupe avec son nom gravé dessus, ainsi qu’un prix de F30,00, est encore à trouver entre messieurs HIERRO et J.-CL. BERTRAND.
Aussi pour rendre la prochaine coupe de l’amitié, qui débutera en décembre 1968 beaucoup plus attrayante et surtout pour qu’elle puisse se jouer en deux années seulement, toutes les parties jouées dans la coupe de l’amitié commenceront au 10e coups d’une ouverture désignée par le sort; ces ouvertures seront choisies dans «le guide des échecs», ouvrage que l’on peut se procurer au prix de F10,00 à l’AEPA. Naturellement nous utiliserons que les 18 ouvertures se terminant au 19.me coups à égalité pour les blancs et les noirs. Les participants qui auront le trait seront aussi désigné par un tirage au sort.
Ceux que ce genre de compétition intéresse, et tous devraient l’être, car il est nécessaire de pouvoir se débrouiller avec toutes les ouvertures, même avec celles que l’on ne connaît pas, ceux que la chose intéresse, dis-je, n’ont qu’à s’inscrire auprès de:
–Monsieur VABOIS, 39 avenue des Tulipes, escalier C, 28-Châteaudun.
Ceci avant le 30 novembre 1968.
Le bureau directeur enregistre avec plaisir cette proposition et espère que chacun de vous aura à coeur de participer à cette compétition qui porte vraiment bien son nom, d’autant plus qu’il ne doit jouer qu’une partie et non 2 contre son adversaire.
Petites nouvelles de chez nous.
Tout d’abord durant ce trimestre, nous vous signalons les adhésions de:
–FREDIERE EUGENE, 14 place de l’hôtel de ville, 42-ROANNE.
–JACQ MICHEL, domaine de SAINT-PIERRE, 30-TRESQUES.
Souhaitons tous la bienvenue à ces 2 nouveaux amoureux de «la dame en bois».
Une erreur s’est glissée dans l’annuaire 1968:
–FRAUENFELDER monsieur, habite 69-WOLFISHEIM.
Et un changement d’adresse:
–BRUN G., Hôtel des Colonies, 9 rue OUDINOT, 75007-PARIS.
Qu’on se le dise.
Et maintenant dans le carnet rose de l’AEPA, nous voyons que monsieur LE BRUN est père pour la 2.me fois d’une petite fille, mademoiselle SANDRINE. Toutes nos félicitations aux heureux parents.
La page de l’adhérent.
Monsieur LEGUELTEL nous envoie la lettre ouverte qui suit:
–Réflexions sur les Olympiades: la participation d’une équipe française aux Olympiades est intéressantes à plusieurs points de vue: elle nous donne le plaisir d’abord, d’être présent ou représenté à une compétition mondiale. Elle nous permet de figurer sur le plan international et de nous révéler aux aveugles de notre pays. Elle nous fournit le moyen de tester notre force, même si, pour quelque temps encore, elle n’est pas bien grande, et nous incite, par contre à améliorer notre valeur échiquéenne.
La sélection pourrait se faire lors d’un tournoi pré olympique en tête-à-tête, car cette manière de jouer, la plus noble sans doute, exige des qualités différentes de celles du jeu par courrier et il n’est pas certains qu’il aboutirait au même classement que notre actuel championnat. Et puis, qui sait si par la suite, ce tournoi étant devenu assez représentatif, ne se transformerait pas en championnat de France.
Mais revenons à nos moutons. Deux choses nous manquent cruellement: la théorie échiquéenne, la pratique de la pendule. La théorie demande du temps et des livres. En attendant que notre B.E. s’étoffe, ceux qui lisent l’Anglais ou l’Allemand peuvent se fournir chez nos voisins. A noter qu’un ouvrage en langue étrangère sur les ouvertures peut être profitable même à quelqu’un ne sachant pas cette langue: si les commentaires lui sont évidemment interdits, la notation algébrique, en usage partout sauf outre manche, lui permet de suivre les débuts parfaitement.
Au jeu par correspondance, le temps de réflexion n’est pas limité et nous pouvons passer une soirée sur un coups, d’où notre désarroi devant la pendule. Là, l’entraînement est indispensable. De plus nous prenons l’habitude de déplacer les pièces pour analyser les variantes; nous devrions plutôt aller vers une représentation mentale de la partie de manière à savoir immédiatement par exemple quelles sont les cases battues par le cavalier ou le fou que l’adversaire vient de jouer. L’efficacité y trouverez son compte ainsi d’ailleurs que l’élégance. dans cet ordre d’idées, il serait amusant d’entreprendre parfois une partie amicale sans échiquier.
L’équipe française a fait une oeuvre extrêmement utile à WEIMOUTH et nous devons saluer le courage de nos 4 amis qui se sont bien battus tout au long d’une sévère mêlée. Si l’on en juge par les parties déjà publiées, le niveau de jeu était très élevé et les places fort chères. Aussi, ne devons-nous pas nous bercer d’illusions et croire qu’une autre équipe aurait fait des merveilles. Nos compatriotes voyants sont somme toute logés à la même enseigne: vers le bas du tableau. Seulement, forts de cette première expérience, alors qu’une bonne performance nous aurait probablement endormis sans souci sur nos lauriers tout en nous préparant un réveil brutal, nous allons nous mettre à travailler d’arrache-pied pour tâcher de faire mieux la prochaine fois.
A propos du championnat.
Il y a lieu de se montrer très satisfait, compte tenu des événements de mai, quant au déroulement rapide de ce championnat 1968.
12 parties sur 24 sont terminées pour les 2 groupes de la seconde division. 10 sur 14 parties en 3.me division. Et le grand coups de chapeau du Bureau, va cette année à la 4.me division qui a terminé toutes ses parties et dont voici le classement:
–Un grand bravo à notre vice-président et dynamique bibliothécaire, monsieur DUVERT qui termine invaincu avec 12 points. Il bat en effet BERTRAND J.-J., MARTIN et NOIROT.
–Le 2.me est NOIROT avec 5 points, battant une fois BERTRAND; une victoire et un nul contre MARTIN.
–3.me BERTRAND avec 4 points. Il bat une fois MARTIN et NOIROT.
–4.me MARTIN avec 3 points. Une victoire contre BERTRAND et un nul contre NOIROT.
Division II,
–FRAUENFELDER 1, PLUCHON 0.
–FRAUENFELDER 1, VEIBER 0.
–FRAUENFELDER 1, H. VANDEWALLE 0.
–VEIBER 1, FRAUENFELDER 0.
–H. VANDEWALLE 1, FRAUENFELDER 0.
–H. VANDEWALLE 1, VEIBER 0.
–LUX 1, SCHNITZLER 0.
–SCHNITZLER 0, LUX 1.
–POYET 1, SCHNITZLER 0.
–SCHNITZLER 0, POYET 1.
–POYET 1. G. VANDEWALLE 0.
–G. VANDEWALLE 1, SCHNITZLER 0.
–SCHNITZLER 0, G. VANDEWALLE 1.
Division III.
–BAUD 1, HUCHET 0.
–HUCHET 1, BAUD 0.
–HIERRO 1, BAUD 0.
–HIERRO 1, HUCHET 0.
–KNIEBIHLI 1, BAUD 0.
–A. BRUN 1, MARCHAND 0.
–MARCHAND 0, BRUN A. 1.
–LE BRUN 1, MARCHAND 0.
–MARCHAND 0, LE BRUN 1.
–JOLY 1, MARCHAND 0.
Seule la première division est très en retard avec un unique résultat:
–FAIVRE 1, J.-CL. BERTRAND 0.
Nous pensions tout d’abord prolongé le championnat de deux mois. Toutefois, après l’arrivée de tous ces résultats, un mois de prolongation suffira et c’est le 31 janvier 1969 que prendra fin le championnat 1968. Bonne continuation à tous.
J.-CL. BERTRAND.
Le tournoi du handicap.
Par J.-J. BERTRAND.
Résultats au 30-09-1968.
BertrandJC 027-028
BertrandJJ 018-024
Martin 3-0-v
Noirot 3-0-v
Texeraud 0-3-d
BrunA 023-023
Duvert 027-031
BrunA 4-0-v
Faivre 253-256
BertrandJC 3-0-v
Frauenfelder 018-018
Hierro 064-068
Joly 037-040
Marchand 3-0-v
Kniebihli 195-203
LeBrun 058-064
BrunA 3-0-v
Marchand 3-0-v
Legueltel 150-150
Hierro 0-4-d
Lux 246-257
Poyet 0-3-d
Schnitzler 3-0-v
VandewalleG 3-0-v
Marchand 149-149
Martin 048-053
BertrandJJ 3-0-v
Noirot 2-2-n
Noirot 189-195
Martin 3-0-v
Poyet 1-3-d
Poyet 122-145
Lux 2-2-n
Schnitzler 3-0-v
Vabois 3-0-v
VandewalleG 3-0-v
Schnitzler 146-146
Lux 0-3-d
Poyet 0-3-d
Texeraud 014-017
Vabois 106-112
Frauenfelder 3-0-v
Kniebihli 0-4-d
Poyet 0-3-d
VandewalleG 009-009
Kniebihli 0-4-d
Vabois 0-3-d
VandewalleH 218-221
Veiber 3-0-v
Veiber 184-184
Je profite de ce bulletin pour remercier tous les amis qui accompagnent leurs relevés d’aimables messages, le temps me faisant défaut pour leur répondre individuellement. Pour ce trimestre, je me dois de signaler, et je sais pourtant que la modestie de notre président va en souffrir, que monsieur POYET a obtenu 7 victoires et une partie nulles pour les 8 résultats qu’il m’a envoyés. Il y a des périodes où l’on est en état de grâce, mais l’on y parvient autant par l’amour du jeu que par sa valeur intrinsèque, la force d’un joueur étant largement fonction de l’intérêt que les échecs inspirent; chacun d’entre nous peut donc inspirer devenir un très bon joueur.
Fin de la revue.